Top Chef : finale amicale

Après 14 semaines de compétition, Samuel Albert s’est imposé face à Guillaume Pape avec 53,08% des votes. Mais leur complicité a donné un goût particulièrement amical à cette finale. Rencontre.


Comment s’est passé le tournage
de la finale ?
Samuel Albert : C’était une finale spéciale ! Le fait d’être face à un ami a fait que nous avons privilégié le plaisir à la compétition.
Guillaume Pape : Je l’ai très bien vécu, en tout cas, j’ai envoyé ce que je voulais. J’ai pris la finale comme un banquet que j’avais à réaliser pour 100 personnes, ce qui m’a permis de m’enlever le stress !

L’épreuve a duré 10 heures, c’était dur physiquement et mentalement ?
SA : Très très dur, c’était 10h à fond, sans s’arrêter ! En plus, j’avais fait des essais au Japon mais rien n’a marché comme je voulais…
GP : C’était long, il faut être préparé à ça, mais j’avais bien anticipé et tout organisé…

C’était comment de se retrouver face à un ami ?
SA : C’était particulier ! Nous n’avons pas vécu la finale comme une vraie compétition. Nous nous considérions tous les deux de la brigade de Michel Sarran… Pour moi cette année, il y a deux vainqueurs : nous avons gagné ensemble.
GP : C’était génial de pouvoir profiter sereinement sans la pression de devoir battre un adversaire. Nous l’avons pris comme une épreuve entre copains, cela nous a permis de bien vivre cette finale.

Est-ce que vous pensiez arriver jusque là ?
SA : Michel Sarran m’a dit que j’avais le potentiel pour aller très loin et gagner donc ça me tenait à cœur d’aller le plus loin possible.
GP : Je ne m’étais pas fixé d’objectif pour ne pas être déçu, je me concentrais sur chaque épreuve.

Si vous deviez faire le bilan de votre participation…
SA : C’était vraiment une aventure exceptionnelle, à la fois culinaire, humaine, et professionnelle. Je retiendrai la rencontre avec Michel Sarran, d’une bienveillance extraordinaire, je voulais être avec lui depuis le départ !
GP : J’ai fait une belle progression et je suis ravi d’avoir pu profiter des conseils de Michel Sarran pendant 14 semaines. Ce n’était pas toujours facile pour lui, car je suis quelqu’un d’assez taiseux et concentré et je lui suis reconnaissant de ne rien avoir lâché !

Vous avez vraiment partagé l’argent ?
SA : Nous nous étions mis d’accord dessus avant la finale et je lui ai donné sa part.
GP : Nous nous l’étions promis, car nous trouvions cela dommage, étant donné que nous étions deux copains en finale, que l’un reparte sans rien et, oui, Samuel m’a versé 10%.

Vos projets pour le futur ?
SA : Je retourne au Japon jusqu’à mi-août, fin du mandat de l’ambassadeur, puis je reviendrai à Angers ouvrir mon premier restaurant. Il s’appelera « Les Petits Prés », en hommage au nom de l’adresse de ma grand-mère maternelle, avec qui j’ai appris à cuisiner.
GP : Je viens d’ouvrir mon restaurant à Brest, L’Embrun, depuis un mois et demi. Je suis très heureux et pour l’instant je reste concentré là-dessus. Pour la suite, on verra… www.lembrunrestaurant.fr